Quatorze films de la période russe (1909-1919) désormais accessibles !

   Les films de la période russe enfin accessibles !

   De la filmographie établie en juin 2021, il ressortait que L. Starewitch avait réalisé 64 films de 1909 à 1910 à Kaunas, Moscou et Yalta, dans l’empire russe. Quinze sont actuellement localisés et conservés, quatorze films figurent dans un nouveau coffret de deux DVD accompagnés d’un livret, La Période russe de Ladislas Starewitch, toujours édité par Doriane Films.
   Ce sont des films d’animation, des films en vues réelles avec des acteurs et des films mêlant les deux, avec des trucages étonnants. Participant à la dynamique d’un des meilleurs cinémas de cette période, L. Starewitch se distingue par son style original défini dans ces premiers films caractérisé par une utilisation très « moderne » de la caméra, sa façon de fabriquer des images composites en reprenant dans les films avec acteurs des techniques de l’animation, les premières traces de go motion, de dessin et de grattage directement sur la pellicule... Son imaginaire et son univers sont déjà bien présents. Voir le dossier illustré sur le site "Ladislas Starewitch invente son cinéma".

   Dans les années 1910 ces films ont connu un grand succès dans l’Empire russe, dans toute l’Europe, aux Etats-Unis d’Amérique et jusqu’au Japon… mais les films avec acteurs n’ont presque plus quitté les rayons des archives depuis la décennie suivante.

   Désormais, avec les huit DVD couvrant la période française et ce nouveau coffret La Période russe, c’est toute l’œuvre conservée de L. Starewitch qui peut être visionnée et appréciée dans sa continuité et sa diversité (sauf deux titres : Pan Twardovski, 1916, et Zanzabelle à Paris, 1947) avec de nombreux bonus. Certains films restent aujourd’hui des références pour de nombreux réalisateurs contemporains dans le monde.
   De La Belle Lucanide, 1910, à Carrousel boréal, 1958, tout l’univers de L. Starewitch !

   Un moment exceptionnel.
   Et la presse en  parle... voir ici...

                                                                               François Martin
                                                                               13 décembre 2022