Ladislas Starewitch au 3ème Festival Paradisio - 27-28-29 août 2021

Claudia Cardinale succède à Ladislas Starewitch comme invitée d’honneur de la
3ème édition du Festival Paradisio
les 27 – 28 – 29 août 2021 à Moret-sur-Loing-et-Orvanne (Seine & Marne)

événement gratuit (sauf le drive in)
 

Pour la soirée d’inauguration, le vendredi 27 août 2021, nous avons le plaisir de projeter en plein air à Moret-sur-Loing le chef d’œuvre du réalisateur italien Valerio Zurlini avec Claudia Cardinale et Jacques Perrin : La Fille à la Valise (1961)
Cette projection exceptionnelle aura lieu en pellicule 35mm d’époque, c’est-à-dire au format argentique.

En présence de Claudia Cardinale et Jacques Perrin.

Le programme complet ICI !

  Lors de la 2ème édition en 2019, une large place avait été consacrée à L. Starewitch. Dans le cadre de cette 3ème édition, Léona Béatrice Martin-Starewitch anime un atelier (deux séances) autour du film Le Rat de ville et le rat des champs, 1926. Le samedi (15h30) et le dimanche (16h30) après-midi : voir les détails de cet atelier...

  

Le Rat de ville et le rat des champs, 1926, © Collection Martin-Starewitch


Mais avant Léona Béatrice a répondu à quelques questions concernant sa présence et celle de Ladislas Starewitch dans cette 3ème édition pour LES FOCUS DU FESTIVAL PARADISIO 

• Est-ce que vous pouvez vous présenter ? Votre nom ? Et votre métier ou occupation (en rapport avec le festival) ?

   Je suis Léona Béatrice Martin-Starewitch, petite fille de Ladislas Starewitch., pionnier du cinéma à effets spéciaux, et réalisateur de près de cent films, d’animation et avec acteurs. C’est un homme visionnaire, d’une modernité telle que des réalisateurs actuels comme Terry Gilliam, les Frères Quay, Jan Švankmayer reconnaissent sa dextérité inégalée et se réfèrent à lui et à son œuvre. Né au 19ème, il réalise  cette œuvre unique au 20ème,, se joue du temps sur les écrans du 21ème siècle avec des films comme Le Roman de Renard ou Fétiche Mascotte.
   En 2019, 
les Festivaliers Paradisio ont découvert ou re-découvert l’homme et son regard universel en ouverture du festival à travers la projection de Fétiche 33/12, son éclectisme et sa virtuosité lors des diverses projections et sa dextérité de « fabricant de marionnettes » pendant les trois jours de l’exposition d’éléments de la collection Martin-Starewitch dans l’église de Flagy.

   Ladislas et Anna son épouse, ma grand’mère ont eu deux filles, Irène en 1907 et Jeanne en 1913.  Du coup je suis la nièce d’Irène, leur fille ainée qui a été sa vie durant l’assistante et collaboratrice de son père. Je suis également la fille de Jeanne, leur cadette, qui a été actrice sous le nom de Nina Star dans les films de la période muette réalisés par Starewitch. C’est donc à ces titres que je suis héritière et dépositaire de leur œuvre variée.

• Est-ce que vous pouvez nous raconter en quelques mots en quoi cela consiste (métier/occupation) ?

   Avec François Martin mon époux, nous travaillons depuis des décennies à la recherche, restauration, préservation et diffusion de l’œuvre de Ladislas et Irène Starewitch. C’est ainsi que désormais le public du monde entier a accès à l’ensemble de leur création, non seulement aux films réalisés en France depuis 1920, films édités en DVDs et en VOD, aux expositions régulières dans le monde entier des ciné-marionnettes, mais également à leur histoire par les livres que nous avons écrits et publiés et par le site internet actif depuis 1999 qui relate les carrières passées et actuelle de Ladislas Starewitch.
   Projections en salles, fabrication et diffusion de DVD, plateforme  VoD, expositions de marionnettes et de décors couplées à des projections, publications, site internet, interventions publiques et ateliers, voilà en quoi consiste notre  action depuis 1989.  Cette action n’est pas terminée puisqu’actuellement nous sommes en train d’élaborer le DVD qui clôturera notre travail de recherche et restauration des films de Starewitch, c’est à dire le DVD « La période russe de Starewitch » soit 14 films préservés en partie ou totalité accompagnés d’un livret consacré à cette période 1909-1918. Vous pouvez consulter le site que nous lui consacrons : www.starewitch.fr

• Est-ce que vous pouvez nous présenter votre organisation/entreprise/association ? (Sauf particuliers, invités et membres Paradisio)

   Nous ne sommes ni association, ni organisation, ni entreprise. Nous sommes les héritiers d’une œuvre de grande valeur esthétique et morale,  autrefois primée, louée et encensée et qu’il ne fallait pas laisser disparaître. La fragilité du  support nitrate inflammable et dangereux avec une espérance de conservation de 100 ans ne nous laissait pas le choix, il nous fallait agir. Aussi avons-nous commencé  par la restauration des films nitrates dans les années 90.  Nous sommes des particuliers.
   François et moi nous avons pris la suite du travail  de pérennisation poursuivi au fil des années depuis 1920 par Ladislas et  Irène,  Jeanne et Anna Starewitch eux-mêmes. Dans la maison-studio de Fontenay-sous-Bois, à côté de deux malles de l’exode de Russie, films nitrate ou safety, dessins, documents d’archives, presse,  appareils de cinéma, éléments de studio, outils d’artisan et bien sûr ciné-marionnettes s’ajoutaient au fil des réalisations et attendaient leur heure afin d’être à nouveau mis en lumière. C’est ce que nous avons entrepris et continuons de faire.  

• Quel est (ou a été) votre rôle, votre participation ou contribution au sein du festival Paradisio ? (Sauf membres Paradisio)

   A la demande de Philipe Morisson et de Thierry Mauvoisin qui avaient découvert Starewitch et son œuvre et voulaient partager l’émerveillement de cette découverte avec tous leurs amis cinéphiles,  François et moi-même avons eu le plaisir de participer au 2ème Festival Paradisio à Flagy en 2019.  En proposant au public un panorama de l’œuvre de Ladislas Starewitch.  Nous avons concocté et installé une exposition qui a suscité la curiosité des festivaliers, projeté des programmes de courts métrages des années 20, en couleur, restaurés et mis en musique, des courts des années 30, 50, donné une conférence… fait découvrir à qui le souhaitait un univers humaniste, singulier et poétique.

• Pourquoi est-ce que vous vous êtes engagé(e) avec le festival Paradisio ?
   Il était difficile de résister à l’enthousiasme, la chaleur humaine, la joie et la personnalité entreprenante de Thierry et de Philippe. La façon émerveillée dont ils parlaient du génie de Starewitch, de sa virtuosité, de sa culture, de la modernité de son œuvre, du fait qu’il devait être plus connu et reconnu et que tous leurs amis Paradiso seraient si heureux de découvrir cet univers unique à Flagy nous ont confortés dans l’idée que tout naturellement Starewitch devait être partagé dans le cadre pastoral de Flagy si naturel à Starewitch. Comment résister à une telle volonté de transmission de Philippe et Thierry,  messagers de culture, beauté  et poésie ?

• Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans la programmation de l’édition 2021 ? Rencontrer Et pourquoi ?
   Je me réjouis de participer à ce 3ème Paradisio en partageant à nouveau l’art de Starewitch à travers les ateliers, mais également en découvrant la programmation alléchante, originale, le ciné-driving et autres surprises.  Et puis aussi me faire plaisir, côtoyer et écouter Claudia Cardinale, rencontrer ceux d’hier qui par leurs talents divers ont créé du rêve, flâner, humer l’atmosphère des plateaux d’autrefois, plonger dans un bain de pellicule, vivre pendant trois jours dans la vraie illusion argentique.


• Un élément que vous aimeriez voir apparaître lors de l’édition 2022 du festival ?
   La programmation de  La Belle et la Bête de Jean Cocteau précédé du Lion devenu Vieux, de Ladislas Starewitch, c’est une association extraordinaire de talents de costumiers, décorateurs plasticiens. Une telle projection qui a déjà eu lieu au Forum des images en janvier 2003 a émerveillé la salle, nous le public, nous étions rivés à l’écran.
   Des films de Cocteau, de Buñuel, des films avec des décors de Dali… surréalistes

Quel est votre film ancien préféré ? Et pourquoi ?
  Je dois dire que la séance d’ouverture de Flagy avec Fétiche 33/12 de Starewitch suivi de La Règle du jeu de Renoir restera dans mon souvenir comme une projection audacieuse et emblématique et bien fondée. J’ai ressenti la même intense émotion lors de la projection de La Belle et la Bête de Cocteau précédé de Le Lion devenu Vieux, c’était comme un miracle de cinéma.

• Un mot de la fin pour les futurs festivaliers du festival Paradisio

Amis Festivaliers Paradisio 2021,
laissez-vous entraîner vers d’inoubliables découvertes ou re-découvertes                                  
vivez la même émotion, la même surprise que le sous-préfet devant les ciné-marionnettes du Lion et la Reine du Roman de Renard,                                                                                               
laissez ces organisateurs cinéphiles ouvrir leur boite de Pandore et déployer leur pellicule !
Ils ne demandent qu’à nous émerveiller !


Ces propos de LB Martin-Starewitch peuvent être complétés par les réponses aux questions de Ralph Doumit, professeur des Beaux-Arts au Liban, l'an dernier... Lire...
 


Consultez (ci-dessous) un aperçu du programme paru dans l’Eclaireur du Gatinais au début du mois d’août 2021...
(plusieurs articles de presse sont repris sur la page Facebook du Festival).

Le progamme complet ICI !

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Et la bande annonce !